Pour survivre à la faim : L'histoire de Marietou Sawadogo au Burkina Faso

Découvrez l'histoire de Mariétou, éleveuse dans le village de Luguri au Burkina Faso. Crédit : Samuel Turpin/ Oxfam

Marietou Sawadogo, une jeune burkinabè de 27 ans et mère de 4 enfants, a l’habitude de craindre la soudure, cette période entre l’épuisement des réserves et le début des récoltes qui s’échelonne de juin à août. Crédit : Samuel Turpin/ Oxfam

« J’ai compris que diversifier mes activités était la clé de la sécurité alimentaire. »

Marietou Sawadogo, une jeune burkinabè de 27 ans et mère de 4 enfants, a l’habitude de craindre la soudure, cette période entre l’épuisement des réserves et le début des récoltes qui s’échelonne de juin à août: « À cause du dérèglement climatique, mes récoltes sont insuffisantes pour nourrir ma famille. ».

En effet, avec des températures qui augmentent 1,5 fois plus vite que la moyenne mondiale il devient de plus en plus difficile de cultiver la terre: « Je cultivais des céréales. Mais les rendements sont devenus de plus en plus faibles. Les sécheresses deviennent en effet de plus en plus longues et sévères, et les pluies sont de plus en plus rares », explique-t-elle.

Mariétou a donc pris le taureau par les cornes ... littéralement: «J’ai donc décidé de diversifier mes activités et de me lancer dans l’élevage.»

Mais on ne devient pas éleveuse du jour au lendemain. C’est grâce à un projet de l’association A2A, en partenariat avec Oxfam, que Mariétou a appris les techniques de l’élevage. Aujourd’hui, elle élève des bœufs, des ânes, des chèvres et des volailles.

Mais en plus, cet apprentissage lui a permis d’accroître son rendement agricole: «Grâce aux formations, j’ai appris à produire du compost avec les déjections de mon bétail. J’utilise ce compost pour fertiliser mes sols. Je récolte ainsi plus de foin qui permet de nourrir le troupeau toute l’année.»

Certes, Mariétou n’est pas à l’abris des difficultés. Il est parfois difficile de s’approvisionner en eau et d’assumer les soins vétérinaires, admet-elle. Mais une chose est sûre: elle n’a plus à craindre la soudure. «J’ai compris que diversifier mes activités était la clé de la sécurité alimentaire. Si mes récoltes de céréales sont insuffisantes durant la période de soudure, je vends un de mes animaux pour nourrir ma famille», explique-t-elle, sourire en coin.

Grâce au projet Jeunesse Sahélienne pour l’Action Climatique, financé par l’Union européenne, Oxfam et ses partenaires permettent à des jeunes et femmes au Burkina Faso et au Niger de mettre en place des solutions pour faire face aux impacts du dérèglement climatique et leur permettre de continuer à prendre soins de leurs proches.

D'autres récits de la série "Pour survivre à la faim"

Lisez le récit de Kadigueta au Burkina Faso 

« J'envisage de développer ce petit élevage pour me permettre de retrouver une vie stable. »  

Lisez le récit d'Alizeta au Burkina Faso 

« J’ai dû chercher des solutions pour m'adapter et prendre soin de ma famille. »