Pour survivre à la faim : l'histoire de Barry Kadigueta au Burkina Faso

Kadigueta Barry est éleveuse burkinabée. Elle a 34 ans et est déplacée interne depuis 12 mois. Elle a fui la ville de Barsalogho avec son mari en laissant tout derrière elle. Crédit : Samuel Turpin/ Oxfam

Kadigueta Barry est éleveuse burkinabée. Elle a 34 ans et est déplacée interne depuis 12 mois. Elle a fui la ville de Barsalogho avec son mari en laissant tout derrière elle.

« J'envisage de développer ce petit élevage pour me permettre de retrouver une vie stable, comme celle que nous avons connue avant d’être déplacés. »

Depuis plus d'un an, dans le nord du Burkina Faso, la violence des groupes armés a contraint plus de 1,1 million de personnes à se réfugier dans des zones plus sûres du sud, au risque de tout perdre. C'est le cas de Kadigueta Barry, 34 ans, qui a fui la ville de Barsalogho avec son mari et ses quatre enfants, laissant tout derrière elle.

Kadigueta et sa famille ont trouvé refuge à plus de 70 km de Barsalogho, dans le village de Sera, là où des habitants leur ont chaleureusement offert le gite sans même les connaître: «Nous vivons ensemble en parfaite harmonie depuis notre arrivée», résume-t-elle.

Mais il est important pour elle de rebâtir sa vie en redevenant autonome. Seulement, pour une éleveuse sans le sou qui a perdu tout son bétail, la marche est haute.

Son chemin a croisé celui de l’Association ATAD qui offre aux femmes déplacées des micro-crédits pour démarrer une activité génératrice de revenus. Kadigueta a proposé de reprendre une activité qu’elle pratiquait avant de fuir: «Avec un prêt de 30 000 FCFA (55 $ US), j’ai acheté le nécessaire pour cuisiner des galettes de céréales que je vends au marché», raconte-t-elle.

Ce micro investissement a maintenant des retombées énormes dans la vie de Kadigueta et de ses proches: «Avec les bénéfices des ventes, j’achète du mil pour nourrir toute la famille. Nous parvenons également à payer les soins et les frais de scolarité de nos enfants.»

Petit à petit, la vente de galettes lui permet retrouver sa stabilité d’antan: « Mon commerce m’a rapidement permis d’acheter deux chèvres, puis quatre. J'envisage de développer ce petit élevage pour me permettre de retrouver une vie stable, comme celle que nous avons connue avant d’être déplacés.»

Grâce au projet Jeunesse Sahélienne pour l’Action Climatique, financé par l’Union européenne, Oxfam et ses partenaires donnent des moyens d'action aux jeunes et aux femmes des zones rurales du Burkina Faso et du Niger qui leur permettent de développer des activités de subsistance résistant au dérèglement climatique.

D'autres récits de la série "Pour survivre à la faim" 

Lisez le récit de Marietou au Burkina Faso 

« J’ai compris que diversifier mes activités était la clé de la sécurité alimentaire. »  

Lisez le récit d'Alizeta au Burkina Faso 

« J’ai dû chercher des solutions pour m'adapter et prendre soin de ma famille. » 

 

Cette vidéo raconte l'histoire de Barry Kadigueta, une mère de quatre enfants vivant à Barsologho, au Burkina Faso. Après avoir fui avec sa famille la violence des groupes armés, en laissant tout derrière elle, elle a été accueillie par une famille du village de Sera, à 70 km de sa ville natale. Grâce à une subvention en espèces reçue de la part d'ATAD, partenaire d'Oxfam. Elle a pu démarrer une nouvelle entreprise et devenir autonome. Elle vit maintenant dans sa propre maison.