Venir en aide à 10 500 réfugiés camerounais au Tchad : les détails de notre réponse d'urgence
Le conflit dans la zone frontalière camerounaise de Kousseri a fait fuir à nouveau plus de 82 000 réfugiés camerounais vers le Tchad. Oxfam déploie une réponse d’urgence pour améliorer les conditions d’hygiène et d’assainissement de ces réfugiés, réduire le risque d’exposition aux maladies, dont la coivd-19 et le choléra et apporter une assistance à l’identification des cas de violations ou d’incidents de protection en collaborant avec les structures de protection communautaire présentes dans les communautés hôtes et avec des personnes déplacées. Ceci pour permettre l’orientation des éventuels cas d’incidents de protection vers les structures de prise en charge appropriées. Cette réponse rapide cible 10 500 personnes et s’étend de la période de fin décembre 2021 à mars 2022.
Nous distribuons 653 kits constitués de nattes en plastique, de couverture, de bidon de 20L, de seau en plastique de 21L avec couvercle, de moustiquaire, de savon, de sakane (un récipient qui sert de toilettes) et de 200 kits sanitaires destinés aux femmes et aux filles. Cette distribution des kits d’hygiène est précédée de séances de sensibilisation sur l’utilisation des kits et les bonnes pratiques d’hygiène. A ce jour, des séances de sensibilisation ont été réalisées dans les camps de réfugiés de Kabé, de Kaliwa et Nguelbanti et ont atteint plus de 650 personnes.
« Les articles que je viens de recevoir me permettront de me mettre à l’abri du froid et d’avoir des conditions plus décentes de vie », déclare madame Fatimé, la soixantaine, réfugiée camerounaise du camp de Kabé (Tchad).
Par ailleurs, le projet prévoit également la construction de 100 douches et 70 latrines d’urgences et la réalisation de deux forages équipés de pompe à motricité humaine. « Oxfam répond d’urgence afin de prévenir les maladies, réduire les risques pour la santé et assurer la dignité des personnes réfugiées.» explique Dok-Honne Bagounly, Coordinateur Wash d’Oxfam au Tchad.
En matière de protection, Oxfam travaille avec les comités de protection à base communautaire présents dans les différents camps en vue de réaliser le mapping des structures de prise en charge des cas d’incidents de protection, de procéder à l’orientation des éventuels cas d’incidents de protection, de procéder à des analyses rapides de protection, de conduire des dialogues entre les communautés hôtes et les populations réfugiées. Des actions de plaidoyer seront également menées en faveur des femmes, hommes, filles et garçons, provenant du Cameroun et réfugiés dans la ville de Ndjamena. Une allocation financière est remise aux victimes des violences sexuelles pour accéder aux services de prise en charge. De plus, en vue de réduire l’exposition aux risques d’incidents de protection dus à l’obscurité, un total de 500 lampes solaires avec système de recharge photovoltaïque seront distribués à 500 femmes.